dimanche 1 novembre 2009

Bourgogne Prise 2 - Côte de Beaune, Beaujolais, Côte Chalonnaise, Mâconnais

Très difficile de résumer toutes ces sous-régions de la Bourgogne en un post, mais si Véronique arrive à concentrer la matière pour la faire passer dans un format d'à peine deux heures, je peux bien essayer d'en faire mon petit extrait condensé ici. À ma défense, si ça fait deux jours que j'ai négligé mon blog, c'est parce que je travaille à mettre à jour un tableau sommaire descriptif de toutes les appellations vues jusqu'ici en préparation de mon examen de mi-session lundi prochain.

Si la Côte de Nuits est réputée pour ses grands crus rouges, la Côte de Beaune peut s'enorgueillir de ses prestigieux vins blancs. C'est une région que j'ai beaucoup sillonné en septembre 2008 alors que j'y étais pour les vendanges. En fait, le domaine où j'étais avait des parcelles sur les deux côtes, mais leur domaine était en Côte de Beaune, ce qui fait que quand j'avais une journée ou une soirée off, j'aimais bien aller faire un tour à Beaune. Sinon, si je n'avais que quelques heures, je me contentais du village le plus proche, Pernand-Vergelesses, où il y avait le sympathique bar à Pernand. Je n'avais pas les moyens de traverser la rue et d'aller au réputé resto Charlemagne, mais j'étais en Bourgogne et parfaitement heureuse de mener la vie rude d'un vigneron.

Outre l'appellation régionale spécifique Bourgogne-Hautes-Côtes-de-Beaune, la Côte de Beaune englobe 20 appellations communales, produisant 331 Premiers Crus et 8 Grands Crus (en majorité des blancs).

Le seul casse-tête, pour moi, demeure la montagne de Corton : trois Grands Crus répartis sur trois communes. Y a le Grand Cru Corton, en rouge ou en blanc, sur les communes de Ladoix, Aloxe (ça se prononce Alosse) et Pernand, le Grand Cru Corton-Charlemagne, en blanc, sur les communes de Ladoix, Aloxe et Pernand, et le Grand Cru Charlemagne, en blanc, sur les communes d'Aloxe et Pernand. Et voilà, une fois que t'as compris ça, le reste est pas trop difficile à assimiler.

Anecdote pour me relaxer : pendant que j'effeuillais la vigne dans une parcelle de Pernand juste avant les vendanges, y avait un hélico qui passait pas très loin de nous au raz des parcelles de Charlemagne et de Corton-Charlemagne pour assécher les vignes après la pluie. Et oui, pour faire de grands vins, y en a qui lésinent pas sur la dépense.

Le top 6 des appellations en Côte de Beaune : Beaune, Pommard, Volnay, Meursault, Puligny-Montrachet et Chassagne-Montrachet.

Outre les 3 Grands Crus de la montagne de Corton mentionnés précédemment, issus des communes de Ladoix, Aloxe et Pernand, les 5 autres Grands Crus se trouvent dans les communes les plus prestigieuses de la Côte de Beaune : Puligny-Montrachet et Chassagne-Montrachet. Je les nomme pour me faire plaisir :

Puligny-Montrachet : Chevalier-Montrachet, Bâtard-Montrachet (en partie), Bienvenues-Bâtard-Montrachet, Montrachet (en partie).
Chassage-Montrachet : Bâtard-Montrachet (en partie), Criôts-Bâtard-Montrachet, Montrachet (en partie).

Si la Romanée-Conti est le meilleur vin rouge au monde, le Montrachet est pas mal au top des tops des vins blancs.

Si l'évocation de ces seuls noms ne vous fait pas rêver, c'est que vous n'avez tout simplement pas bu d'assez bons vins jusqu'ici dans votre vie et qu'il est temps de vous y mettre avant qu'il ne soit trop tard!

Comment passer de la côte de Beaune au Beaujolais... méchante drop sur le plan qualitatif. Et sur le plan géographique, on passe à l'appellation la plus au sud. Mais bon, je suis l'ordre dans lequel Véronique nous a présenté les sous-régions.

Si on veut boire du vin tous les jours sans se ruiner, faut bien trouver de bons rapports qualité-prix. Et ben si ça se trouve, y en a quand même dans le Beaujolais, si on arrive à faire abstraction du marketing un peu écoeurant entourant le Beaujolais nouveau. Je veux donc attirer l'attention ici sur les 10 crus de la région : Saint-Amour, Juliénas, Chénas, Moulin-à-Vent, Fleurie, Chiroubles, Morgon (terroir réputé Côte de Py), Régnié, Côte de Brouilly et Brouilly.

Y a une petite phrase mnémotechnique rigolote pour se rappeler des 10 crus du Beaujolais : Alors je cherche mon frère chez ma respectable cousine Berthe. Ouais, bon, on s'amuse comme on peut...

Chez nous, il y a la maison Rézin qui importe des crus issus de producteurs intéressants du Beaujolais. Je vous en nomme quelques-uns : Marcel Lapierre, Christophe Pacalet (son frère Phillippe fait aussi de belles choses en Bourgogne) et Jean Foillard.

La côte Chalonnaise se trouve directement sous la côte de Beaune. Les cinq appellations communales qui doivent retenir notre attention sont : Bouzeron (Bourgone Aligoté, donc en blanc seulement), Rullly, Mercurey (une des meilleures communes), Givry (commune préférée de mon prof) et Montagny (en blanc seulement). Encore là, y a de belles découvertes à faire, à bons prix (de tous les jours pour ceux qui consomment comme moi!).

Me reste à parler du Mâconnais. On a bien sûr des appellations régionales qui représentent quand même 80 % de la production, mais je vais me m'attarder ici aux appellations communales qui constituent les 20 % restants. On est donc sur 5 appellations communales, toutes en blanc, 100 % Chardonnay : Viré-Clessé, Pouilly-Fuissé, Pouilly-Loché, Pouilly-Vinzelles et Saint-Véran. Le top des 5 est Pouilly-Fuissé qu'on qualifie comme étant le Chablis du sud de la Bourgogne.

Voilà pour mon petit extrait consensé, bien tassé, de la Bourgogne Prise deux. Au plaisir de vous retrouver pour la suite dans la Vallée du Rhône.

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