lundi 26 octobre 2009

Chablis or not Chablis... that is the question.

Bien sûr, il y aura des petites notes discordantes dans mon parcours à l'ITHQ. Mais même ces notes discordantes font partie de mon apprentissage et je les accueille comme tout le reste, avec une pointe d'amertume, enrobée d'indulgence.

Tout ça pour dire qu'on avait une petite dégustation "pas rapport" ce soir avant le cours, parce qu'on est un public-cible pour la SAQ et ses fournisseurs, de gros négociants disons-le, qui viennent faire des visites-éclairs pour commercialiser leurs vins auprès de professionnels, ou de professionnels en herbe comme nous à l'ITHQ, susceptibles de faire rayonner leurs produits.

La dame qui représentait la maison en question, J. Moreau et Fils pour ne pas la nommer, avait l'air exactement de ça, une représentante d'une grande entreprise du vin, sans âme et sans grande cohérence autre que celle de faire valoir ses produits et sa marque.

Elle passe la première moitié de son exposé pour nous dire à quel point les vins blancs de Chablis sont fins, élégants et droits, avec une acidité typique du climat et du terroir leur conférant un potentiel de vieillissement incomparable, qu'ils n'ont pas besoin d'être bonifiés par un élevage en fût de chêne pour en mettre plein la bouche, et bla bla bla. Jusque-là, je la crois sans problème étant moi-même assez adepte des vins de Chablis. Et ben, en dégustation, sur les trois vins présentés, elle nous sert deux premiers crus 2007 que la maison a justement décidé d'élever en partie sous bois pour les rendre plus accessibles, plus rapidement, auprès d'une clientèle en quête de vins souples, ronds et charnus. J'ai pas trop saisi le lien entre ce qu'il y avait dans nos verres et ses explications sur la typicité de Chablis. Les deux premiers crus 2007 allaient complètement à l'encontre de son discours sur les mérites et les particularités du Chablisien.

Bref, à partir de là, elle pouvait bien raconter n'importe quoi, comment lui faire confiance? Voilà un bel exemple de ceux qui sont là pour promouvoir les intérêts d'une maison avant tout, avec des discours plus ou moins cohérents sur l'authenticité et la typicité des terroirs.

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